
Les enseignants de toutes les circonscriptions scolaires du département du Littoral sont en atelier de renforcement de capacités depuis ce mardi 25 Février 2025, à la bourse du travail, autour de la Méthode de Formation par les Cercles d’Études (ME.FO.CE). C’est un projet porté par trois (3) organisations syndicales du secteur de l’enseignement à savoir : le Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles du Bénin (Synaem-Bénin), le Syndicat National de l’Enseignement Primaire Public du Bénin (Synep-Bénin) et le Syndicat National des Professeurs des Lycées et Collèges (Synaprolyc).
Ils sont plus d’une trentaine d’enseignants de la commune de Cotonou à répondre à l’appel de cette formation qui se tient les 25 et 26 Février 2025. Comme cela a été le cas pour les autres départements déjà parcourus dans le cadre cette activité, l’atelier de ce mardi a été ouvert par une cérémonie au cours de laquelle plusieurs personnes sont intervenues.
Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles du Bénin (Synaem-Bénin), Gaëtan Kponoukon, a fait savoir que ce projet a été conçu pour répondre à un besoin fondamental : celui du renforcement des capacités des enseignants et de la consolidation des organisations syndicales. Á l’en croire, la Méthode de Formation par les Cercles d’Etudes est une méthode efficace de formation de proximité à bas coût. « Les enseignants comme sous l’arbre à palabre se partagent des compétences, des idées pour améliorer leurs compétences professionnelles et syndicales », a-t-il déclaré. Gaëtan Kponoukon a également saisi cette occasion pour rappeler quelques chiffres qui illustrent de la pertinence de ce projet. Il révèle, en effet, que depuis son démarrage en novembre 2022, la ME.FO.CE a déjà permis de renforcer les capacités de 9 801 enseignants dans 9 départements sur 12. Le Sg précise que ce projet ne se limite pas seulement à la formation. « Il contribue également à la consolidation des bases de nos syndicats, en permettant aux enseignants de mieux comprendre leurs droits et devoirs, de s’organiser efficacement et d’œuvrer ensemble pour des conditions de travail et de vie meilleures », a-t-il poursuivi.

Les officiels à l’ouverture
Ása suite, Luc Beauregard, secrétaire-Trésorier de la Centrale des Syndicats de Québec (CSQ) et secrétaire général du Comité Francophone de l’Education et de la Formation (CSFEF), tous membres de l’International de l’Education (IE), dira aux participants que cette formation est une expérience intéressante. « Vous avez la chance de faire changer l’éducation au Bénin de par la transmission. Je vous souhaite du bonheur à faire ce travail, parce que ce vous allez faire dans le futur, c’est améliorer les conditions d’enseignement pour les jeunes qui vont apprendre aussi, et ce, peu importe la région touchée dans le Bénin », a-t-il laissé entendre. De son côté, Mathieu Pelard, responsable chargé des Relations internationales et coopération de la CSQ, s’est dit très honoré d’être devant des leaders syndicaux de demain. Aux dires de ce dernier, ils ont non seulement la responsabilité de s’éduquer, mais aussi d’aller éduquer leurs consœurs et confrères.
En ouvrant officiellement cet atelier de deux jours, la directrice départementale des Enseignements maternel et primaire (Ddemp-Littoral), Alphonsine Gansa, a fait remarquer que cette approche adoptée dans le cadre du projet de formation des enseignants soutenu par la CSQ et le CSFEF, constitue une réponse innovante et adaptée aux défis que rencontrent des éducateurs dans l’amélioration continue de leurs pratiques professionnelles. Selon ses explications, le cercle d’études est une démarche collective et participative qui repose sur l’échange, l’analyse et la mutualisation des expériences. « Contrairement aux formations classiques, il ne s’agit pas d’un apprentissage descendant, mais plutôt d’un cadre où chaque enseignant devient à la fois apprenant et formateur », a-t-elle souligné.
Alphonsine Gansa est revenue sur les principes fondamentaux de la ME.FO.CE. Il s’agit, en effet, de : l’auto-formation collective, l’autonomie et l’engagement, la réflexivité et l’analyse critique, la solidarité et la cohésion syndicale. La DDEMP n’a pas manqué de saluer le travail fait par le SYNAEM-BENIN, le SNEP-BENIN et le SYNAPROLYC, qui ont su faire de cette initiative, un cadre structurant et dynamique pour la formation continue de leurs membres.

Vue partielle des participants
Elle a, pour finir, encouragé les participants engagés dans ce processus, à faire vivre cette approche, à en être les ambassadeurs dans leurs établissements et à continuer à bâtir une communauté éducative forte et solidaire.
C.L.A.